vendredi 29 mai 2009

À l'Ouest de Pluton


Sorti depuis un bout de temps, ce film a dû être au cinéma durant une période où je ne consultais pas les hebdomadaires culturels car je n'en avais aucunement entendu parler.

C'est un ami d'adolescence (mon ami Denis; que je connais depuis maintenant... 17 ans..) qui me l'a suggéré et après le visionnement du film je comprends pourquoi 1) il l'a aimé 2) il me l'a suggéré.

Je ne sais pas si tous les adolescents du Québec vivent la même chose, ou s'il existe des groupes de jeunes spécifiques qui gravitent dans des systèmes solaires similaires. En reprenant des théories de l'astronomie, on peut considérer qu'il existe d'autres systèmes solaires, contenant des planètes semblables à la terre. Sur ces terres, s'y jouent des drames presque identiques aux nôtres, à l'intérieur de microsystèmes interreliés les uns aux autres.

Depuis quelques temps, on dirait qu'il se fait des films québécois dépeignant sa jeunesse de façon hyper-réaliste. Le film «Tout est parfait» en est un exemple et celui-ci aussi. De plus, dans ces films, on est happée par la beauté de la direction photo et une trame sonore sublime, construite de perles pêchées dans des scènes musicales indépendantes. Dans «Tout est Parfait» on nous sert Set Fire to Flames, Gillian Welch et du rap québecois (enfin!!). Dans «À l'ouest de Pluton» c'est Stars of the Lid et aussi du rap québecois (yes!).

C'est donc la petite histoire d'un groupe d'adolescents québecois, qui vivent leurs lots de drames individuels et collectifs. C'est dépeind d'une façon très réaliste, tant au niveau des dialogues, du scénario et des acteurs impliqués. Réaliste car on s'y retrouve. Du moins, moi je m'y suis retrouvé et je suis sûr que mon ami Denis aussi. En fait, pas juste lui. Tous les autres ayant parti du cercle d'amis de cette époque s'y retrouveront j'en suis sûr (Vendette, Martel, Jasmine, Bernard...). Car notre adolescence c'est des scooters, du skate, des partys qui peuvent finir mal, des batailles, de erreurs, des trips de bouffe à trois heures du matin, fumer du pot dans le sous-sol, fumer du pot tout le temps, des bands amateurs, soudoyer des passants de nous acheter de la bière au dépanneur, des chicanes avec nos parents, nos amis, des dealers plus âgés un peu weird et surtout, une recherche identitaire. Identité en formation qui, du jour au lendemain peut se retrouver éclatée par les autres et par le cadre...le cadre...

Enfin des films auxquels on peut s'identifier. Et avec le recul, c'est encore plus enrichissant. Je ne sais pa si c'est ça la jeunesse québécoise, mais ça ressemble drôlement à la mienne.

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