mercredi 10 juin 2009

Robert Wyatt: The end of an ear


La première fois que j'ai entendu parler de Robert Wyatt, fut dans les pages du magazine Wire (mon dieu que j'aime le Wire...). Son album «Cuckooland» avait figuré dans le top des disques de l'année. Je me suis donc empressé d'aller l'écouter et j'ai été séduit, par la voix mais aussi étrangement par le drum. Ce n'est que plus tard que j'ai appris qu'il était drummer. Wyatt était membre du groupe prog britannique Soft Machine, qui avait attiré ma curiosité car on leur prêtait une influence de free-jazz et que Kevin Ayers , dans son album «Joy of Toy», y exposait soi-disant des idées de G.I. Gurdjieff. Mais rien n'y fit, ni l'un ni l'autre ne m'ont intéressé. J'ai aussi essayé d'autres disques solo de Robert Wyatt, mais à chaque fois je n'étais pas convaincu. Voilà qu'il y a quelques mois, j'ai acheté au magasin de disque l'Oblique le premier album solo de Wyatt après l'accident qui devait le laisser paraplégique : «Rock bottom». J'ai écouté ce disque en boucle pendant plusieurs semaines en m'arrêtant chaque fois sur la superbe pièce «Alifib», un titre écrit en l'honneur de son amoureuse qui l'a soutenu suite à son accident avec qui il s'est marié...

Voilà maintenant que je m'intéresse un peu plus à la carrière solo de Robert Wyatt et après multiple hésitations je me suis arrêté sur l'achat de son premier disque solo officiel : «The end of an ear». Ce disque reçu, et bénéficie toujours, d'une critique mitigée... Plusieurs adorent tandisque d'autres reprochent un penchant trop expérimental. Mon verdict tend naturellement du côté des premiers. Je me demande souvent quels sont les critères nécessaires à l'appréciation d'un disque et je ressors souvent les mêmes: capacité de ressentir les émotions, de pouvoir m'identifier avec les paroles, le pouvoir accrocheur de la mélodie...mais j'oublie trop souvent un élément essentiel: l'excitation. En écoutant pour la première fois «The end of an ear» j'ai ressenti une fébrilité incroyable dès les premières mesures, et au fur et à mesure de l'écoute cette sensation ne dérougissait pas. WOW! C'est tout ce que j'ai à dire. Vraiment un disque excitant dans le bon sens du terme, en plus il est truffé de multiples breaks échantillonables qui, je crois, n'ont pas utilisé dans le hip-hop. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça et c'est définitivement quelquechose que je recherche, du moins dans ma première écoute.



en prime une superbe version de «Alifib» mais cette pièce est sur «Rock Bottom»

2 commentaires:

  1. Je suis assez d'accord avec toi pour Soft Machine... j'ai jamais embarqué non plus à part sur l'album 3 (le 2 est pas mal non plus)... tu devrais lui donner une chance, si ce n'est pas déjà fait. Matching Mole à des disque vraiment cool aussi...

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  2. Si je ne pouvais emporter que dix albums sur une ile déserte, Rock Bottom en serait.
    Pour info, un labum récent en hommage à Wyatt : Orchestre National De Jazz - Around Robert Wyatt.

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