jeudi 18 mars 2010

Conversations de salon


La semaine dernière avait lieu le festival Under The Snow. Une initiative de Jeff Rioux, patron du label Where Are my Records (en passant, amateur d'indie pop, faut écouter la plus récente sortie du label: The Fatales, c'est très bon) et fondateur du fanzine/maintenant webzine Emoragei. Depuis, deux-trois ans, ce festival tombe de plus en plus dans mes goûts avec une belle sélection de groupes expérimentaux/noise. Samedi et dimanche avait lieu le salon du disque et des arts underground, en marge du festival Under the Snow. Un peu comme l'Expozine, le Puces Pop ou autres salon du genre, Jeff voulait rassembler des artistes de toutes disciplines en un même lieu afin de favoriser la diffusion de leur art. Encore une belle initiative, qui prendra cependant un certain temps avant de s'imposer comme évènement. Disons que le troisième édition risque d'être plus imposante. Donc, pas beaucoup de personnes se sont déplacés pour ce salon mais j'ai eu la chance de tenir une table pour Endemik Records et le week-end fut agréable. Quand même pas mal de ventes, surtout aux autres exposants cependant (!). Une belle opportunité de faire connaître le label Endemik et dans cet optique, notre objectif a été pleinement atteint.

De belles rencontres, des échanges intéressants, bref, si Jeff Rioux persiste dans sa démarche et continue de tenir ce salon lors des prochaines éditions du Under The Snow, ça risque de devenir un évènement intéressant. Parmis les rencontres intéressantes, je peux mentionner Cynthia Bellemare du Conseil des Arts de Montréal (bon, je le sais, anciennement de la SOPREF), Michel Levasseur du Festival de Musique Actuelle de Victoriaville (et des disques Victo), les gars du label de Québec p572, le band Oromocto Diamond, la maison de production Sang d'Encre, l'atelier de sérigraphie Korpo, le label français Chez. Kito.kat...

On a fait pas mal d'échanges de disque et un type en particulier a voulu nous échanger son cd. Ce gars-là n'était pas un exposant mais se promenait de table en table et j'ai accepté pour être gentil... Après ce geste impulsif (et les reproches de ypl), j'ai un peu regretté mon geste... Il faut dire que visuellement l'espèce de pochette new-age (paysage coucher de soleil style), intitulée «The Golden Road», avec une photo du musicien à l'arrière où il semble complètement illuminé, ne prédisait rien de bon. Dans le livret, il y avait des remerciements et les paroles des chansons en anglais et encore une fois, ce ne m'inspirait pas vraiment...Quand on traite de «Light of god», qu'on remercie Jésus, Saint-Germain, Godfre et Lotus...bref... J'avais tellement d'appréhensions que je n'étais pas super enthousiaste à l'idée d'écouter ce cd, sauf peut être pour en rire. Mais je l'ai finalement mis dans le lecteur et le miracle s'est produit : je l'ai écouté au complet... Surprenamment, c'est un disque super bien fait, de chansons folk/pop mystico-religieuses, juste sur le bord du quétaine, avec des arrangements me rappelant Joanna Newsom ou Owen Pallett. Même la voix du type n'est pas si mal et son anglais est très bon. Il y a même des interludes instrumentales que je qualifierais d'expérimentales, qui font partie des bons moments du disque (parcequ'il y en a). De plus, il joue la majorité des instruments... Mais faut aussi relativiser; je ne dis pas que je vais écouter ce disque souvent, ni que c'est vraiment bon, seulement la surprise était de taille et juste pour ça je devais en parler...

Vous n'avez qu'à juger par vous même.

1 commentaire:

  1. A la vue de la pochette on pouvait en effet légitimement s'attendre à une sucrerie new age. Ce n'est pas une catastrophe. Certains arrangements sont même assez bons mais c'est un peu trop "gentil/-sucré" à mon goût quand même. Dans la même lignée que beaucoup de disques folks chrétiens des années 70 dont j'ai pu écouter des extraits à droite à gauche.

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