jeudi 29 avril 2010

Déficit Des Années Antérieures :« Action and Japanese Demonstration» (Fractal, 2008)


Il y a de ces labels....je vous dis....

Les gens derrière le label français Fractal sont tout simplement géniaux. Ils osent sortir des trucs iconoclastes et rééditer des chefs d'oeuvres. Rock Japonais, Free-jazz, musiques contemporaines, expérimentales... Ma première altercation avec le catalogue Fractal fut avec leur réédition des deux volumes du Frank Wright Quartet: «Center of the World» et «Last polka in Nancy ?», deux testaments vibrants d'un saxophoniste trop peu endisqué. Par la suite, ce fut le fabuleux duo d'Arthur Doyle et Sunny Murray «Dawn of a New Vibration», un des mes disques préférés de free-jazz encore à ce jour.

Ils ont osé aussi reprendre deux titres majeurs du catalogue Futura, soit l'album de Fille qui Mousse et Jac Berrocal «Musiq Musik». Lepuis longtemps épuisés, Fille qui Mousse vient de se faire rééditer par le label Futura en cd. Mais ils ne répondent pas à mes demandes incessantes de faire la même chose avec celui de Jac Berrocal, insistez auprès d'eux ici.

Arrive la réédition de Déficit Des Années Antérieures... Ce disque est étrangement sorti en 1982, mais cette réédition comporte des ajouts de documents audio datés de 1985 «Musique et Bruit du Bas Pa-Tât». Quel disque intéressant. On à ici un album se rapprochant de l'esthétique et de la démarche des Sun City Girls via leur série Carnival Folklore Resurrection. Sauf que, tandisque les SCG faisaient dans le punk bruitiste, DDAA jouaient de la musique ethnique pseudo-japonaise inventée et le résultat est excellent. Qualifiant leur musique d'«antimusic», les membres de DDAA semblent plus appartenir à une école issue de la performance ou à la limite du Fluxus. Mais cela n'enlève rien à leur aptitude de jouer des instruments et ils viennent créer des perles musicales. La présence de beatbox électro sur quelques pièces leur donne un quelquechose de plus qu'on retrouve rarement dans ce genre de musique ( bon cette musique est surement la seule en son genre , mais vous voyez l'idée...), s'inscrivant très bien dans l'époque où ont eu lieu ces sessions d'enregistrements. Guitare acoustique et électrique, koto ? (c'est crédité no koto, mais on dirait vraiment du koto), percus, saxophone, voix, synthés, instruments préparés... Cette musique imaginaire improvisée (all songs unwritten and composed by ... ?) vaut la peine d'être découverte.

Le groupe existe toujours et continue de sortir des disques, principalement des collaborations avec d'autres artistes, visitez leur myspace.

mercredi 21 avril 2010

Payz Play: Je me souviens


Payz Play : Chronique d'une mort annoncée

J'ai hésité longuement avant d'écrire sur la mort de Payz Play. Premièrement, car plusieurs ont déjà souligné l'évènement et deuxièmement en raison de ma proximité avec le groupe.

Pour ceux qui l'ignorent encore, Payz Play est né de l'écroulement d'Atach Tatuq. En fait, non. Payz Play existait bien avant, sous la forme de Son 2PT, le duo lyrical de RU et Égypto-Boz sur l'album «Suce mon Index» de Traumaturges. Et peut-être même avant, inconsciemment, quand RU a été introduit à Traumaturges, du fait qu'il jouait du drum dans un band avec Naes quand ils avaient 14 ans...Ceux-ci ont continué les collaborations et maintenu le nom Son 2PT durant quelques années, jusqu'à ce que la fin imminente d'Atach Tatuq se fasse sentir. C'est alors qu'ils sont passé en mode renaissance; trouver un nouveau nom accrocheur et capitaliser sur la nouvelle direction artistique prise par ToastDawg/Naes au niveau des beats. L'ajout de Ephiks au groupe s'est faite naturellement, mais je ne crois pas que sa présence était déterminante pour la genèse groupe. Il a sans aucun doute influencé le son de Payz Play mais pas sa création. Je me souviens quand Naes m'a fait écouter les premières maquettes de Payz Play, je n'ai pas caché le fait que je n'aimais pas ça. Il va sans dire que mon opinion a crée un petit froid mais on a pu rapidement passer par-dessus. Car ça c'est peut-être un problème. Le fait que ce sont des amis qui font de la musique, n'est pas nécessairement garant de mon appréciation de cette musique. Ce consensus du goût arrive seulement dans des groupes d'amis un peu trop tricoté serré, où l'esprit critique disparaît.


Ainsi, je n'ai pas apprécié. J'ai aimé les beats mais les paroles humoristiques, ironiques/sarcastiques, m'ont immédiatement rebutées. Je me répète, mais quand j'écoute du rap, j'aime écouter des paroles sensées, intelligentes, profondes et là... ce n'était pas ma tasse de thé. Je crois que ce qui m'a fâché le plus, est le fait que ceux qui chantaient ces paroles, étaient des gars avec qui j'ai grandi musicalement et qui avaient toujours fait une musique que j'appréciais. Ce n'était plus le cas maintenant. J'ai critiqué sévèrement cette direction artistique, la jugeant un peu trop opportuniste. C'est difficile pour des amis d'avoir à s'exprimer de cette façon. Trop souvent on considère notre pratique artistique comme étant une part intime de notre être et ne pas avoir le support de nos amis ou leur appréciation, peut remettre en jeu cette notion même d'amitié. C'est peut-être ce qui s'est produit .... car malgré les sentiments positifs que j'entretiens avec les membres de Payz Play, la vie a fait en sorte que nos liens se sont malgré tout éffilochés...

Maintenant que Payz Play est mort, je me permet une sortie en règle, en réponse à l'article d'Égypto pour Nomag en lien plus haut, seulement en réponse à cet article.

Cher Égypto,

Quand nous nous sommes rencontrés, il y a près de quinze ans, je n'aurais jamais cru que nous allions prendre part ensemble à cette épopée musicale initiée au Cégep. Ni à cette amitié qui nous a mené sur des chemins incroyables. Nous avions tous nos raisons bien personnelles d'embarquer dans ce projet, mais par amour du rap... je ne crois pas. Je sais maintenant qu'il y a des courants plus puissants qui nous traversent, en lien avec l'estime de soi ou juste une pulsion libidinale. Il serait intéressant d'analyser ces premières motivations, juste pour voir comment cela s'est concrétisé aujourd'hui. Tiens je lance un piste; ce n'est pas surprenant de voir la fin du projet arriver au même moment que le début d'un autre projet, soit celui de la paternité.

Ainsi, nous avons démarré un projet musical qui s'est poursuivi bien au-delà de nos espérances, qui ne nous a peut-être pas menés aussi loin que nous le désirions à l'époque, mais quand même... L'expérience Atach Tatuq a été palpitante et nous a permis quand même de se mériter une reconnaissance de la part de l'industrie musicale. Ce que je retiens de plus formateur par contre, sont les 4-5 années d'existence de Traumaturges. En réécoutant cet album aujourd'hui, je me dis qu'on était vraiment en avance sur notre temps. C'est dommage que nous n'ayons pas poursuivi avec ce groupe, car je crois que c'est ce qui nous aurait permis de nous rendre le plus loin. Mais maintenir une vision à cinq; dix paires d'yeux et d'oreilles, avec des aspirations bien différentes, s'est avéré plus difficile qu'on ne le pensait.

Je ne sais pas quelles étaient tes aspirations profondes. Mais en lisant l'article que tu as écrit pour le Nomag, je ne peux que réfléchir sur notre parcours. Le tien, le mien, celui de l'Intrus, Rass... Tu critiques la vente de cd à la baisse, souligne que le cd tel qu'on le connaît tire à sa fin et que vivre de la musique rap au Québec est une utopie que seuls quelques élus parviennent à briser. Tu as probablement raison. En fait tu as raison. Ta conclusion sur l'éventuelle gratuité de votre future musique dans le monde virtuelle vient aussi susciter des questions.

La même semaine que j'ai lu ton article, j'ai reçu une boîte du webzine Foxy Digitalis, pour lequel je fait des critiques musicales. Dans cette boîte il y avait plein de cd's, mais aussi un lot impressionnant de cassettes. Plusieurs de ces cd's sont en fait des cd-r, assemblés à la main, avec un souci de l'esthétique et d'originalité pour l'emballage qui me laisse à chaque fois perplexe. On a pensé que le vinyle était mort et il revient en force, on a tué la cassette et elle renaît dans les milieux plus underground, on prédit la mort du cd, mais il se regénère déjà. Adorno a souligné le caractère fétichiste de la musique, son support matériel en est aussi pour quelquechose. La vente de cd telle qu'on l'a connu est effectivement relayée à une époque révolue. Les mentalités changent, celles des consommateurs, mais aussi celles des artistes. Cependant, je me méfie d'un artiste qui fait de la musique avec comme seul but de pouvoir en vivre. Serait-ce que Payz Play avait cette fonction? Vous avez pris la décision de faire un projet musical dans l'ère du temps afin d'en tirer un profit qui vous aurait permis de faire de la musique à temps plein? Ce serait légitime, mais ô combien ursupateur. Ursupateur car il y a une dénégation du réel, celui du corps traversé par la pulsion créatrice. Dans un tel cas, la seule issue semble bien la mort, car le corps ne vit qu'un certain temps dans cette forme de crédulité auto-suggestionnée. Jusqu'à ce qu'un autre objet vient prendre la place laissée par la béance...j'ai parlé de la paternité... la pulsion elle, reste constante.

Peut-être que c'est ce qui m'attend aussi. Quand finalement je serais prêt à passer à un autre chose, devenir père par exemple. Peut-être que je cesserais une certaine forme de créativité, je ne sais pas. Ce que je sais cependant, c'est que depuis la fin d'Atach Tatuq, je fais de la musique pour mon bon plaisir, sans frein, sans retenue, j'improvise, je crée, comme bon me semble et, étrangement, c'est cette façon de faire qui m'a permis de voyager avec ma musique. Je sors des disques que je n'espère pas vendre, je fais des spectacles auxquels je n'attend personne, je sors même cette semaine une cassette...

Je suis nostalgique, c'est vrai. Je regarde parfois trop vers le passé, c'est vrai aussi. Mais ce faisant je garde en tête notre parcours commun et ne peut qu'être fier d'avoir partagé l'expérience d'Atach Tatuq et de Traumaturges avec toi et les autres. Mon historique d'AT sur ce blog était une apologie d'un passé taché par des conflits stupides. Cette entrée se veut l'apologie d'un futur créatif, libéré de toute forme de contraintes.

Word

Khyro




Certains me l'ont déjà demandé, je met pour vous un lien pour vous procurer le mixtape de DJ Cut Killer avec des artistes québecois.

mercredi 14 avril 2010

The Acid Mothers Temple & The Melting Paraiso U.F.O. « In 0 to infinity» (Important Records 2010)


Je suis allé voir Acid Mothers Temple (AMT)lors de leur passage à Montréal au début du mois d'avril à la Sala Rossa. Malgré qu'ils viennent presque à chaque année, je ne m'étais jamais déplacé pour les voir en show, même si je possèdais quelques disques du groupe.

Je ne sais pas ce qui m'a motivé à y aller cette fois-ci, mais toujours est-il que je devais tenter l'expérience. D'ailleurs, j'avais entendu parlé de leur mythique «merch table» et il y avait quelques titres que je souhaitais me procurer. En arrivant au spectacle, je me suis immédiatement dirigé vers les disques et me suis procuré les deux albums dont je discuterais ici. Tout d'abord, je dois mentionner que le spectacle était à la hauteur de mes attentes et, sans être un grand fan, j'ai beaucoup apprécié l'intensité. J'y ai rencontré aussi le chum d'une amie d'enfance qui était venu voir ce spectacle avec un groupe d'amis pour fêter les quarante ans de l'un d'eux. Quelle en fut pas ma surprise donc de le voir à ce show, ne me doutant aucunement de son intérêt pour ce genre de musique. Ceux -ci se sont assis avec moi et ce n'est qu'après quelques échanges convenus, qu'on m'a averti que je risquais d'être surpris plus tard car ils avaient tous pris un buvard avant le spectacle... Je les ai envié l'espace d'un instant...D'autant plus que ceux-ci ne pouvaient plus contenir leur satisfaction face à l'intense prestation offerte ce soir-là. C'était beau à voir.

Le disque que je souhaitais vraiment me procurer est la version d'AMT de la pièce «In C» de Terry Riley. Ce disque était paru en vinyle seulement sur Eclipse il y a quelques années. Sur ce disque AMT interprète «In C» mais aussi leurs compositions «In E» et «In D» (superbe drone). J'étais donc très satisfait de le trouver sous sa version cd japonaise, édité par Macaroni records. Je suis un grand fan de Terry Riley, j'admire l'oeuvre et aussi l'homme. Je ne peux pas dire que «In C» est ma composition préférée, mais comme une grande partie créative est laissée aux interprètes, certaines versions valent mieux que d'autres. Une des plus reconnue et intéressante reste celle de l'Infonie (Mantra), enregistrée en 1970 sous la direction de Walter Boudreau. La versions d'AMT est considérée comme «l'enfant terrible» des interprétations mais mon ignorance en théorie musicale ne em permet pas de comprendre vraiment pourquoi... Il paraît qu'ils ont joué cette pièce lors d'un festival à l'honneur de Terry Riley et que leur performance a été accueillie de façon mitigée par le public, qui s'attendait plus à du minimalisme contemporain...

Le plus récent disque est donc une suite logique de «In C». Avec quatre pièces intitulées «In 0», «In A», «In Z» et «In infinity», on peut voir où tout ça se dirige. Je n'étais pas sûr de vouloir acheter ce disque et c'est la description que m'en a fait le claviériste Higashi Hiroshi qui m'a convaincu: «This one is like, hum...dance music.» Ouin, ooookkaaayyy... Pas super «dance music» mais un album vraiment excitant où les électroniques dominent et qui souligne le retour de Cotton Casino. Comme on peut s'y attendre, c'est des pièces répétitives, droney mais comme AMT sait les faire; avec de la disto en masse, du drums enragé, pleins de claviers (une nouveauté) et un bassiste complètement dément. Je tiens à souligner que c'est lui qui m'a le plus impressionné lors du show. Tsuyama Atsushi est malade, son jeu de basse précis et faisant preuve d'une grande virtuosité. Il jouait non seulement de la basse mais il chantait aussi, jouait de la guitare acoustique et de la clarinette (ou tarogato?). J'imagine que c'est lui qui joue le saxophone (ou clarinette) en introduction de la pièce «In infinity» que je déduis comme clin d'oeil à «Dorian Reed» de Riley ou à ses explorations avec saxophone et time-lag accumulator sur «Poppy Nogood». Un disque vraiment halluciné,intense et écoutable, bien différent des sorties que j'appréciais habituellement d'Acid Mothers Temple, soit leurs albums un peu plus «folk» («La Novia» et «Mantra of Love», entres autres).

Je vais porter mon t-shirt fièrement.



mardi 6 avril 2010

Souvenirs d'Halifax


En faisant la critique du disque de Gonjasufi, j'ai réécouté le disque de Recyclone et Soso «Stagnation and Woe». C'est un excellent disque; sombre à souhait, qui plairait à tous les fans de Soso(c'est lui qui assure la production),tant au niveau des beats que des paroles de Recyclone. Celui-ci attaque de front la société moderne capitaliste qui réduit l'homme à l'esclavage. Des textes hautement poétiques, denses livrés sur un mode plus spoken word que rap...

Recyclone est un rappeur méconnu; presqu'une légende dans son Halifax natal mais qui n'a pas réussi à s'exporter à l'extérieur, surtout pas au Québec. Ses deux premiers albums, «Dead World» et «Corroding the Cellular Engine» parus en 97 et 99 respectivement, ont été réédités ensemble sous «Corroding the Dead World» par Clothes Horse Records. Récemment, il a rejoint un collaborateur de longue date, J. Lapointe de Archive Mastering, dans le groupe rock instrumental (post-rock?) Instruments. En passant, Archive Mastering, est une référence en matière de matriçage dans le hip-hop underground au Canada.

La fin des années 90 fut une période hautement inspirée pour la communauté hip-hop d'Halifax. C'est toujours intéressant de cibler un mouvement culturel, de voir comment les différents acteurs se sont influencés. Le Hip-Hop canadien doit énormément à cette scène un peu plus expérimentale, d'où ont émergé des artistes profitant actuellement d'un rayonnement international. À cette époque, j'ai fait connaissance avec cette musique qui a sans aucun doute, influencé mon approche du rap et du Hip-Hop.

Je ne me souviens plus quel album j'ai écouté en premier. Probablement le disque de Sebutones «50-50 where it counts», que j'avais sur une cassette enregsitrée. Ce disque ne m'est pas paru accessible aux premiers abords; des flows monotones sur des beats vraiment étranges , mais ce sont les thématiques et les paroles qui m'ont poussé à approfondir ce disque. En fait, avec Traumaturges, on était pas très loin niveau beats expérimentaux. Par la suite, les projets solo de Sixtoo et Buck 65 ont mérité une bonne partie de mon attention, Buck 65 demeurant un peu plus accessible à mes oreilles. Les albums solo de Sixtoo où il rap sont devenu très difficile à trouver, surement car il a lui-même renié cette partie de son passé. L'année dernière j'avais été stupéfait de trouver à l'Oblique le disque de Sixtoo "Antagonist Survival Kit" et lors de mon passage à Berlin l'automne dernier, j'ai bénéficié d'une chance inouïe de tomber sur l'album "The Psyche Continuum". Moi, je continue d'aimer le genre...



Une autre cassette que j'ai écouté abondamment, est celle de Josh Martinez «Josh Martinez & The Hooded Fang», parue en 99. Martinez s'est présenté comme un rappeur hyper créatif avec des sujets poignants et un flow nasillard facilement reconnaissable. Un autre type à qui je m'identifiais par son flow parfois spoken, parfois plus chanté qui écrivait des textes impressionnants. À l'époque, je me souviens que Chance Won disait travailler sur son album et je jalousait le le fait qu'il ait un featuring avec Josh Martinez...



Je me souviens aussi quand j'ai acheté le cd de Kunga 219 «Tharpa's transcripts...A time and a place» au CellBlok. Ce cd m'a séduit immédiatement, par la musicalité des beats mais aussi par le propos fortement teinté de bouddhisme de Kunga 219. D'autant plus que cela survenait à une époque où j'étais moi-même intéressé par la Bouddhisme. J'ai écouté ce disque à répétition. C-Lok vendait aussi d'autres disques du groupe The Goods, avec Kunga 219 et Gordski, mais ceux-ci m'intéressaient moins. J'appréciais les morceaux plus spoken word, ce qui se traduisait dans mon art lors de nos shows. On est en 99...8 ans avant que le Québec ne découvre le «Slam».




Malheureusement, peu de traces de ces albums classiques se trouvent sur internet et je ne me sens pas suffisamment à l'aise pour les rendre accessible ici.

Vidéo de la pièce «Gearbox Therapy» de Recyclone et Soso