dimanche 11 juillet 2010
Crabouif
Quand j'ai écouté pour la première fois l'album "L'incendie" de Brigitte Fontaine et Areski Belkacem, j'étais content de découvrir ce genre de musique dans la musicologie française. Sorti sur un label de free-jazz français, j'étais agréablement surpris de voir un disque de folk francophone dans son catalogue. J'avais, bien entendu,découvert auparavant l'album "Comme à la radio" qui a laissé une forte impression sur moi. Par la suite, j'ai entendu parler d'un disque, une collaboration entre Jacques Higelin et Areski, j'avais essayé vainement de me le procurer via les internets. J'ai finalement trouvé une copie usagée au magasin Bimbo Tower lors de mon dernier passage à Paris.
Ce disque s'est avéré une superbe découverte, me permettant d'entrevoir une facette plus expérimentale d'un grand de la chanson française, soit Jacques Higelin. C'est encore la revue Actuel qui m'a introduit avec le nom de Higelin. J'avais lu une critique d'un de ses disques où était utilisé le qualificatif "planant" pour le décrire. Je crois avoir tenté d'écouter un disque de Higelin mais je n'ai pas accroché. Sa discographie est somme toute abondante et je ne me souvenais plus quel était le titre de l'album en question. Sur cette collaboration avec Areski, les deux compères laissent libre cours à leur créativité et nous offrent un superbe disque de folk abstrait, minimal, avec des superbes paroles signées Higelin. Un disque quand même varié, oscillant entre des moments spoken word, de chanson et aussi de ethno-folk.
Suite à la lecture du livre "L'underground musical en France", j'ai appris que Higelin et Areski avaient collaboré à d'autres occasions et que les premiers disques de Higelin, sortis sur Saravah, pouvaient être aussi qualifiés d'expérimentaux. J'ai donc récemment trouvé un autre de ces cd en copie usagée à la Bouquinerie du Plateau sur l'avenue Mont-Royal (j'étais d'ailleurs avec une femme à qui j'ose dédier la chanson "Remember" plus haut). En passant, la Bouquinerie se veut de plus en plus une référence à Montréal pour trouver des cd usagés de musique expérimentale, de krautrock, de free-jazz et classique contemporain. Ils achètent aussi à bon prix. Ce cd est celui intitulé "Crabouif", sorti en 1971. Lors d'une première écoute en magasin, je n'étais pas totalement convaincu.Toujours ce caractère "naïf" qu'on retrouve sur la collaboration avec Areski, les enregistrements d'un enfant qui improvise des chansons, Arthur H , en l'occurrence, alors âgé de 5 ans (ce que je n'aime pas beaucoup, d'autant plus que cela a semblé être une mode pendant un certain temps, on retrouve ce genre d'intermèdes sur des disques de Ghédalia Tazartes, David Fenech, Aksak Maboul et autres. Le premier disque de Tricot Machine n'entre cependant pas dans cette catégorie.). Mais les chansons avaient quelque chose d'accrocheur et un titre a attiré mon attention, soit la dernière pièce du disque: "Musique rituelle du Mont des Abbesses (XXe siècle - XVIIIe Arrondissement). Lors de l'écoute j'ai été emporté par ce qui semble une improvisation au banjo, flûte orientale et voix, très minimale, aux teintes vaguement orientales. Je me suis dit que si cette pièce dépassait les 20 minutes, j'achetais le disque, car à ce moment elle vaudrait à elle seule l'album. Et comme de fait, cette pièce s'étire légèrement au-delà des 20 minutes...superbe.
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Il faudrait bien que je me retape ces disques d'Areski et d'Higelin que j'ai mis de côté pas léger manque d'intérêt et de temps. Bien curieux d'entendre "Musique rituelle du Mont des Abbesses".
RépondreEffacerCela fait très longtemps que je n'ai pas écouté cet album. Faudrait que je remette la main dessus la prochaine fois que je rentre chez mes parents. J'avais trouvé un exemplaire dans un dépot vente. Je l'avais acheté un peu au hazard à cause de la pochette. Cela doit être un de mes tout premiers Higelin. J'avais été surpris car j'écouté alors pas mal BBH 75 qui est beaucoup plus rock.
RépondreEffacerMerde,
RépondreEffacerDésolé par les fautes d'orthographe...
Ému,
RépondreEffacerÉmu,
Et ému...
Un pas derrière le miroir,
Puis retours dans le monde.
Finalement, c'est une oeuvre d'attachement et non de retraits.
Bien cordialement,
Une personne autiste bien dans le réel.