mercredi 9 février 2011

Blue Water White Death : "S/T" (Graveface, 2010)


Dans la catégorie des disques étranges sortis l'année dernière, on peut y retrouver cette perle qui s'est subtilement glissée dans mon top 2010. La sortie de Blue Water White Death est, selon moi, complètement passée inaperçue. Et pourtant. Il s'agit ici d'une collaboration entre deux gros noms de la pop alternative soit Jamie Stewart de Xiu Xiu et Jonathan Meiburg de Shearwater. Précisons que je ne suis pas un grand fan de ces deux groupes, le seul contact que j'ai eu avec Xiu Xiu est par leur collaboration "XXL" avec le groupe italien Larsen, intitulée "?Spicchiology?", sortie sur le label Important en 2007.



Shearwater je ne connais que de nom, j'ai écouté d'une oreille distraite deux de leurs albums et n'ai pas vraiment accroché. Meiburg est aussi membre d'Okkervil River, groupe que j'aime un peu plus. Surtout à cause de cette chanson:



L'histoire derrière cette collaboration entre Meiburg et Stewart est intéressante; les deux musiciens se seraient enfermés pendant une semaine en studio et en l'espace de quelques jours ont pondu un disque exigeant et audacieux. Il émane une viscéralité prenante de chacune des 8 pistes composant le disques; une émotion à fleur de peau du chant de Meiburg et un désir d'expérimentation qui surprend l'auditeur dans chaque détours. La pièce "Death for Christmas" en particulier m'a décroché un sourire par son audace. Une guitare acoustique éparse, flottant au-dessus d'une nappe d'harmonium, des percussions apocalyptiques, le tout joué par-dessus un enregistrements de chants africains présents du début à la fin de la chanson, manifestant sa présence dans les moments les plus silencieux...l'idée est vraiment intéressante.


Sombre, glauque, torturé... l'album est lourd mais regorge de bonnes idées qui viennent barioler un disque pop d'expérimentations urgentes, un peu brouillonnes, mais qui rendent l'écoute mémorable. Chaque pièce amène avec elle son lot de surprises, par des sons qui viennent briser l'homogéinité apparente. Comme quoi il faut se méfier de l'eau qui dort... bleu est la mort, blanche est la mer...

Aucun commentaire:

Publier un commentaire